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Informations sur la pageDernière modification :8 juin 2011 Imprimer cette page TéléchargementsDes documents ont été mis à votre dispositionInquiétude_Klinger (10.8 ko) Document JPEG mis en ligne le 8 juin 2011 |
2011 - L’inquiétude et le désarroi social - Myriam KlingerL’inquiétude et le désarroi social
Menant une enquête auprès de chômeurs, de sans domicile fixe, de jeunes à la quête désespérée d’un travail, l’auteur a constaté que si l’inquiétude n’est pas un sentiment nouveau dans l’histoire son expression contemporaine, sans cesse renouvelée par les rhétoriques médiatiques, traduit une façon de vivre sans aspérité, qui cherche à contourner les dangers. Paradoxalement, les risques et les périls sont entretenus par une « culture de l’inquiétude » qui, émergeant dans les années 1980, accorde une importance accrue aux savoirs des experts et se trouve régulièrement instrumentalisée par le politique. Les menaces collectives se présentent comme un arrière plan commun dans lequel chacun vient à puiser et, à la faveur de situations déstabilisantes, les sentiments d’inquiétude se développent. Inquiétude et vulnérabilité, mises sous tension, s’expriment dans ces doubles mouvements de l’expérience contemporaine : défiance/confiance, hostilité/apaisement, attente/réflexivité, oubli/secret, retrait/mobilisation, fuite/quête. L’inquiétude se donne alors à comprendre comme expression obligatoire et normative d’une désorientation qui cherche à occulter le conflit possible. Par le jeu d’appropriation des rhétoriques communes de l’inquiétude, les individus dans leurs productions narratives singulières s’inventent dans des fictions qui, par leur effet performatif, créent des configurations relationnelles nouvelles ouvrant sur une histoire apprivoisée. Sommaire
Sociologue, maitre de conférences à l’Université de Strasbourg, habilitée à diriger des recherches, Myriam Klinger dirige actuellement l’Institut de Polémologie de l’Université de Strasbourg. Ses recherches portent principalement sur la conflictualité contemporaine, la narration, les processus de recomposition identitaire, les sentiments liés aux situations de vulnérabilité, l’inquiétude en particulier. Elle a publié notamment : Errances et hospitalité, Toulouse, Erès, 1991 ; Lectures du conflit, Strasbourg, Néothèque, 2010. KLINGER Myriam, L’inquiétude et le désarroi social, Berg International, coll. "Dissonances", 190p., 2011. |
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