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Informations sur la pageDernière modification :23 octobre 2007 Imprimer cette page TéléchargementsDes documents ont été mis à votre dispositionL’appel à communication (254.3 ko) Document PDF mis en ligne le 23 octobre 2007 |
Appel à communications : Colloque “Reconnaissance, reliance et transactions”Colloque “Reconnaissance, reliance et transactions”Centre de Recherche et d’Etude en Sciences Sociales (CRESS, EA 1334) Université Marc Bloch de Strasbourg
Le Centre de Recherche et d’Etude en Sciences Sociales (CRESS, EA 1334) de l’Université Marc Bloch (Strasbourg 2), que dirige le Professeur Maurice Blanc, organise en janvier 2009, en liaison avec l’AISLF (Association Internationale des Sociologues de Langue Française) et son Comité de recherche “Transactions sociales”, et en relation avec l’Université de Nancy 2 et le laboratoire LASURES, un colloque international pour éprouver la fécondité interdisciplinaire du concept de transactions sociales, et des problématiques que ses relations avec d’autres élaborations théoriques (reconnaissance, reliance…, parmi bien d’autres connexions possibles) peuvent générer en sciences sociales. On sait en effet que toute situation socialement structurée n’en reste pas moins ouverte au changement. Cette proposition qui concerne l’activité quotidienne comme l’action collective régulatrice de l’espace public nécessite un renouvellement des grilles d’analyse. Le concept de transaction sociale participe de cet effort en réactualisant la réflexion autour des notions d’échange, de négociation et de conflit. Au niveau macrosociologique, ce concept analytique éclaire les logiques à l’œuvre dans la régulation sociale en portant une attention particulière sur celles qui nous font passer le l’affrontement à la coopération. Sur un plan davantage microsociologique l’analyse des transactions sociales nous montre comment les relations sociales se nouent autour d’arrangements, d’accommodements ou encore de tactiques (selon l’expression de Michel de Certeau). Enfin, le concept nous renseigne sur ce qui se joue dans l’intermédiarité de la vie sociale en nous montrant qu’en plus de produire des règles de partage et du vivre ensemble les individus sont en mesure de réactualiser des valeurs et de faire évoluer leurs institutions. La sociologie de la transaction sociale, promue en particulier par Jean Remy, Liliane Voyé et Maurice Blanc est alors d’autant plus susceptible d’enrichir notre réflexion qu’elle a été pensée pour analyser les processus d’élaboration de « compromis pratiques » , instables et provisoires, dans les situations de coopération conflictuelle, suivant le couple de l’autonomie et des interdépendances. Le concept de transaction emprunte à l’économie (la transaction est un échange négocié ) et au droit (la transaction est une technique de prévention et/ou de résolution non judiciaire des conflits). La transaction sociale comprend alors, on l’a dit, à la fois de l’échange, de la négociation et de l’imposition (ou rapport de force). Elle s’inspire en cela du sociologue allemand Georg Simmel, selon lequel la vie sociale est structurée par des couples de tensions opposées. En particulier, reprenant le paradoxe de la liberté et de l’égalité d’Alexis de Tocqueville, Simmel montre qu’elles sont antinomiques et que la tension entre les deux est indépassable : « Ce fut peut-être parce qu’instinctivement on a saisi la difficulté de cet état de choses qu’on a joint à la liberté et à l’égalité une troisième exigence, celle de la fraternité », écrit-il . Il existe bien d’autres couples de tensions opposés : tradition et modernité, identité et altérité, etc. Une tâche et un intérêt de l’analyse sociologique est alors de « repérer les oppositions structurantes », notamment lorsqu’il en va de principes de légitimité d’égale valeur, mais qui tendent à s’exclure mutuellement. Et justement, le concept de transaction sociale renvoie ici à la fois à des conflits d’intérêt, mais aussi à des conflits de valeur, peut-être plus difficiles à résoudre encore, quand entrent en jeu des conceptions intériorisées, diverses en fonction des acteurs en jeu. Enfin, il en va aussi de dynamiques interculturelles, qui passent par les jeux du formel et de l’informel, de la confiance et de la méfiance. Ces oppositions forment des couples de tension qui structurent la situation, et sans doute plus encore lorsqu’il en va de partenariats multiples et transversaux entre un grand nombre d’acteurs (potentiels ou avérés) et d’échelles d’action, qui ne coïncident pas nécessairement en totalité (quartier, ville, agglomération, enjeux trans-frontières…). Il importe dès lors de susciter débats et controverses autour d’avancées heuristiques réalisées grâce à des travaux portant sur différents terrains institutionnels. Nous pensons notamment aux problématiques liées aux nouvelles formes de gouvernance s’instituant dans les organisations et à celles qui s’inscrivent dans les espaces locaux territoriaux. Il est, par exemple, utile de saisir les modalités de l’échange et comment se vit son impossibilité. Nous pourrions alors également vérifier cette idée selon laquelle la souffrance serait « l’aspect affectif d’une cassure transactionnelle » ou encore le fait que « certaines transactions consistent en dialogues avec soi-même » . C’est pourquoi nous proposons de réunir à Strasbourg les enseignants et chercheurs, des différents horizons des sciences sociales, intéressés par des échanges au cours de cette manifestation de deux jours sur la thématique “Reconnaissance, reliance et transactions”, faisant librement écho au triptyque formulé par Renaud Sainsaulieu : reconnaissance, reliance et réflexivité, dans son ouvrage Des sociétés en mouvement, dans lequel l’auteur souligne que la société française est soumise à des processus de changements rapides, qui mettent à mal la capacité d’intégration et produisent des crises, marquées par la souffrance et l’exclusion, comme excès ou insuffisance de régulation. Les institutions intermédiaires, telles les entreprises ou les associations, qu’il étudie, faciliteraient la résolution de ces crises en aidant à la reconstruction des identités des individus et de la légitimité des institutions, suivant une continuation approfondie de l’hypothèse durkhémienne de la socialisation . Un certain nombre de pistes sont ainsi suggérées :
Ces propositions invitent ainsi aux croisements disciplinaires et thématiques, et ne se veulent pas strictement limitatives, mais plutôt source d’un dialogue construit entre les participants à partir d’un certain nombre de fils directeurs. Rappelons par exemple que la sociologie de la traduction de Bruno Latour et Michel Callon met également en lumière les phénomènes d’hybridation ou de métissage, nombreux ici , ou encore les travaux de Pierre Lascoumes, qui préfère parler de « transcodages » . Sur ce plan, et pour favoriser précisément l’ouverture et les échanges, les jeunes chercheurs – doctorants, docteurs… – sont fortement invités à proposer une communication, au même titre que des chercheurs confirmés. Les entrées liées à cette thématique pourraient être les suivantes :
Comité scientifique La manifestation s’articulera sous l’égide : – d’un comité scientifique international, composé de 18 membres : Catherine Bidou, Directrice de recherche CNRS, IRISES, Université de Paris Dauphine Maurice Blanc, Professeur de sociologie, UMB, Strasbourg 2, Directeur du CRESS (EA 1334) et de l’Ecole Doctorale des Humanités Michel Casteigts, Professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Inspecteur Général de l’Administration Jean-Yves Causer, Maître de conférences de sociologie, UMB, Strasbourg 2, Directeur-adjoint du CRESS Viviane Claude, Professeur de sociologie et architecture, INSA, Strasbourg Brigitte Fichet, Maître de conférences de sociologie et démographie, UMB, Strasbourg 2 Christophe Gibout, Maître de conférences de sociologie, UFR STAPS, Université du Littoral-Côte d’Opale ; animateur CR Transactions sociales – AISLF Philippe Hamman, Maître de conférences de sociologie, UMB, Strasbourg 2 Hartmut Haüßermann (Pr.Dr.), Professeur de sociologie à la Humboldt Universität de Berlin Juan Matas, Maître de conférences de sociologie, UMB, Strasbourg 2 Eric Navet, Professeur d’ethnologie, UMB, Strasbourg 2 Florence Rudolf, Maître de conférences de sociologie, UMB, Strasbourg 2 Odile Saint-Raymond, Secrétaire générale adjointe de l’AISLF Jean-Marc Stébé, Professeur de sociologie, Université Nancy 2. Josiane Stoessel-Ritz, Maître de conférences de sociologie, Université de Mulhouse Tom Storrie, Directeur honoraire des Colleges of further and higher education, United Kingdom. Jean-Yves Trépos, Professeur de sociologie, Université de Metz Maurice Wintz, Maître de conférences de sociologie, UMB, Strasbourg 2, Directeur du Département d’urbanisme et aménagement régional – d’un secrétariat scientifique issu de ce comité et composé de cinq membres : Maurice Blanc Jean-Yves Causer Viviane Claude Philippe Hamman Jean-Yves Trépos En particulier, la sélection des communications au colloque, puis des contributions aux publications collectives qui en seront issues, est de la responsabilité décisionnelle de ce secrétariat ; chaque proposition fera auparavant l’objet de deux rapports, par l’un de ses membres et par un membre du comité scientifique extérieur au secrétariat. Calendrier prévisionnel
Organisation Les propositions de communication (4 000 signes ou 2 pages maximum) devront être envoyées avant le 15 janvier 2008 aux deux adresses suivantes : phamman@umb.u-strasbg.fr et maurice.blanc@umb.u-strasbg.fr Elles comprendront obligatoirement :
Contact Centre de Recherche et d’Etude en Sciences Sociales (CRESS) UFR des Sciences Sociales, Pratiques Sociales et Développement Université Marc Bloch 22 rue René Descartes 67084 Strasbourg Cedex Téléphone : 03 88 41 74 10 (secrétariat) / 74 23 (bureau) – Fax : 03 88 61 15 92 Directeur du CRESS : Maurice BLANC – Maurice.blanc@umb.u-strasbg.fr Contact pour le colloque : Philippe HAMMAN : phamman@umb.u-strasbg.fr |
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